Coronavirus : pourquoi autant de dirigeants politiques sont contaminés ?
Pour un politique comme un parlementaire, il peut y avoir des contacts avec des dizaines de citoyens ou d’autres élus », pointe Jean Garrigues, historien de la politique, interrogé par le Parisien.
Au Royaume-Uni, les 650 députés ont même été considérés comme des « superspreaders » ou « supercontaminateurs », selon le terme utilisé par une source parlementaire dans The Sunday Times.
Ces parlementaires britanniques « passent la moitié de leur semaine dispersés aux quatre coins du pays pour y rencontrer les électeurs de leur circonscription, et l’autre moitié à s’affronter à Westminster », résumait l’interlocuteur du Times.
« Avec la pyramide des pouvoirs et le cumul des fonctions pour certains d’entre eux, les élus sont amenés à rencontrer des réseaux différents : à l’échelon local, au niveau national, à l’intérieur même du parti, etc », pointe Jean Garrigues.
Quant au ministre de la Culture, Franck Riester, il a très certainement attrapé la maladie au contact de députés de la commission des Lois, eux-mêmes infectés.
« Quand vous dites à 500 personnes de venir, ils veulent tous s’approcher de vous ensuite », souligne le maire d’Issoudun (Indre), qui a obtenu près de 75 % pour sa réélection.
« Ne pas serrer de mains a posé un vrai problème pendant plusieurs jours », reconnaît Philippe Laurent, maire de Sceaux (Hauts-de-Seine) et secrétaire général de l’AMF.
« L’idée de la mission n’est pas de rester enfermé chez moi, tout en prenant un maximum de précautions », glisse André Laignel, selon qui « les élus sont le dernier recours, ceux qui tiennent la France et qui assurent le contact avec personnes fragiles ».
Au Royaume-Uni, les 650 députés ont même été considérés comme des « superspreaders » ou en français « supercontaminateurs », selon le terme utilisé par une source parlementaire dans The Sunday Times.