La dérive radicale de certains maires écologistes
Critiques contre le Tour de France, suppression du sapin de Noël… Les édiles verts multiplient les prises de position polémiques. Toute la journée de vendredi, le maire EELV de Bordeaux, Pierre Hurmic, s’est pris une volée de bois vert du monde politique et des réseaux sociaux pour avoir considéré, lors de son discours de rentrée politique, que le sapin de Noël était un arbre coupé, donc mort. À ce titre, il ne sera pas question pour lui d’en installer un cette année sur la place de la mairie.
L’exécutif de Rennes, où EELV appartient à la majorité de la maire PS, Nathalie Appéré, avait lancé le débat sur le Tour en déclinant son accueil en 2021.
«Appelez-moi vieux monde si vous voulez, mais le sapin de Noël, le Tour de France et toutes ces traditions qui nous unissent seront toujours le ciment d’une société», a réagi Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France.
De quoi secouer la sphère des écologistes alors qu’à Paris, les mesures anti-voitures de la maire PS, Anne Hidalgo, source d’encombrements croissants des rues encore ouvertes à la circulation, font grincer les dents.
En alerte venue de la gauche, le maire PS de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, largement élu sur une liste d’union de la gauche et des écologistes, a de son côté posé fièrement sur les réseaux sociaux avec son bob à carreaux Cochonou, emblématique du Tour de France qui passait justement chez lui.
«Les maires écologistes doivent faire attention à ce que des postures de communication ne viennent pas effacer l’importance et l’urgence des combats qu’ils mènent», prévient-il, regrettant par ailleurs, «une société de l’immédiat qui ne rend pas du tout compte de la complexité réelle».