Marine Le Pen est devenue une contradiction sur la sortie de l’euro
Marine Le Pen est devenue une contradiction sur la sortie de l’euro. Il n’y pas si longtemps, la candidate du Front national voulait tout simplement sortir de l’euro, expliquant que l’union monétaire européenne asphyxiait l’économie française.
Dans un second temps, elle assurait souhaiter soumettre la question aux Français, par référendum. Et voilà qu’elle nous explique désormais, dans le “contrat de gouvernement” qu’elle a signé avec Nicolas Dupont-Aignan, que ce n’est plus le “préalable à toute politique économique”.
Marine Le Pen dit aujourd’hui que l’euro restera une monnaie commune, alors que le franc serait la monnaie nationale. Ça veut dire que la France, au terme de ce long processus, adopterait le franc, mais que l’euro aurait toujours cours chez nous.
Nos salaires seraient versés en francs, mais tout le monde chercherait à avoir des euros pour préserver son épargne, de façon à éviter la dévaluation. C’est un peu le système des pays communistes : une monnaie ordinaire dont personne ne veut, et une monnaie forte, généralement le dollar, qu’on achète au marché noir.
Le Front national a vu que la sortie de l’euro heurtait bon nombre d’électeurs, et ne veut pas les effrayer.
Si elle ne sort ni de l’Europe, ni de l’euro, une bonne partie de son programme est tout simplement inapplicable.