Marine Tondelier fustige le projet de mégabassines dans le Puy-de-Dôme
La secrétaire nationale des Écologistes-EELV se rend à la mobilisation organisée samedi 11 mai à Billom, dans le Puy-de-Dôme, pour contester un projet de construction de deux mégabassines. «Il faut arrêter de piller notre ressource en eau, parce que l’eau prise par ces 36 agriculteurs, ce sera de l’eau en moins pour les plus de 5 000 autres agriculteurs, pour les particuliers», a déclaré ce samedi Marine Tondelier sur franceinfo. Ce projet est censé irriguer 36 exploitations, ce sont quelque 800 hectares. Ce ne sont pas n’importe quels agriculteurs.
À vrai dire, ce projet de bassine, c’est une histoire d’accaparement, c’est une histoire d’agriculture intensive dans cette plaine de la Limagne. Ce sont d’anciens marécages, qui n’ont jamais manqué d’eau, jusqu’à ce qu’on abatte les haies, qu’on intensifie l’agriculture, qu’on diminue le nombre d’arbres. C’est vraiment une infime minorité d’agriculteurs qui va bénéficier de ce projet, des agriculteurs prêts sur la table à mettre de 300 000 à 400 000 euros par exploitation.
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L’absurdité, c’est qu’on peut remplir ces bassines quand on a beaucoup d’eau, lorsqu’on n’en a pas besoin. Il faut arrêter de piller notre ressource en eau. Comme l’eau prise par ces 36 agriculteurs, ce sera de l’eau en moins pour d’autres.
Il faut que l’agriculture revienne dans les limites planétaires, donc il faut prioriser l’agriculture de subsistance, qui permet de nourrir les Français avec des alimentations de qualité.
Je pense que la bataille de l’opinion est en train de progresser au sujet des méga-bassines au fur et à mesure qu’on en parle et on en parle grâce à ces mobilisations. Je remercie beaucoup les personnes qui les organisent, c’est hyper important pour qu’on s’intéresse au projet. Ainsi, tout est fait pour qu’on ignore que ces projets se font au bénéfice que de quelques-uns et sur le dos de tous les autres. Sur les 25 millions d’euros de ce projet, il y a de l’argent de l’État, de la Région, de l’Europe et il ne concerne même pas la moitié des agriculteurs.