“S’il n’y a pas de nom, le NFP est mort” se désole un socialiste influent
L’économiste, poussée par le Parti socialiste, est rejetée par les Insoumis, car considérée comme trop «Macron compatible». Même si les quatre partis continuent de discuter pour accoucher d’un nom consensuel, l’impatience submerge certaines figures du Nouveau Front populaire. Elles hésitent même à revenir à la table des négociations. «On n’arrive pas à débloquer la situation», confie un participant aux négociations.
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Un cadre du PS parle d’«une guerre de position», alors que les socialistes reprennent du terrain à gauche après avoir doublé leur nombre de sièges à l’Assemblée nationale. Mais, les Insoumis continuent de rappeler leur poids, avec notamment le score de 22 % réalisé par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la dernière élection présidentielle. «Ils refusent de considérer qu’ils n’ont plus la main, grince un socialiste de premier plan. Le temps de La France insoumise 2022 est passé».
Les deux forces de gauche se tiennent tête. Quand le Parti socialiste fixe un ultimatum pour tenter de tomber d’accord, des piliers de la France insoumise estiment avoir le temps et repoussent même ce choix à la rentrée. «Il faut qu’on tranche, on devient ridicule», se désole un socialiste. « Il faut reprendre la main, qu’avant les Jeux olympiques, nous ayons notre nom.» L’enjeu, c’est de prouver que l’alliance peut s’entendre dans l’urgence, en prévision de l’élection présidentielle de 2027.
«L’hypothèse André Chassaigne. Personne ne peut le suspecter de vouloir postuler la présidentielle, son sens du compromis est reconnu et personne ne peut l’accuser de ne pas être un homme d’État.» D’autant que certains membres de l’alliance de gauche réclament un vote pour nommer leur candidat à Matignon, et qu’André Chassaigne a obtenu tous les suffrages du Nouveau Front populaire pour l’élection au perchoir de l’Assemblée. À suivre…