Glyphosate : rejet à l’Assemblée de l’inscription dans la loi
Glyphosate : rejet à l’Assemblée de l’inscription dans la loi. Ce mardi 29 mai, et l’interdiction, dans les trois ans, du glyphosate, la substance classée cancérogène probable par l’Organisation mondiale de la santé, a été rejetée par les députés.
Elle faisait l’objet de plusieurs amendements, traduisant la promesse d’Emmanuel Macron d’interdire en France cette substance, principe actif du Roundup de Monsanto, « dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans trois ans ».
La députée LREM du Doubs, Fannette Charvier avait, elle, expliqué que « trois ans, ce n’est pas un arrêt brutal » et qu’on ne trouve pas les alternatives, quand il n’y a pas de date butoir.
Rappelant la ré-autorisation européenne pour cinq ans, « sur fond de controverse scientifique sur sa dangerosité », le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert a insisté sur la nécessité d’« approfondir les connaissances sur le glyphosate ».
Le député (FI) de la Gironde, Loïc Prud’homme a même repris le ministre en lui expliquant « qu’il n’y avait pas de controverse scientifique sur le glyphosate », jugeant ce débat « emblématique du renoncement du gouvernement sur le modèle agricole ».
Ce débat sur le glyphosate, qui ne peut certes résumer l’ensemble des questions sanitaires et environnementales ayant marqué le débat sur le projet de loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable », a aussi révélé les relations troubles entre le politique et certains lobbies.
A la tribune de l’assemblée, la députée des Deux-Sèvres avait ainsi dénoncé une « atteinte à la souveraineté » des délibérations des élus : l’amendement qu’elle avait déposé le 22 mars, prévoyant l’interdiction du glyphosate dans un délai de trois ans, a selon elle été porté à la connaissance de l’UIPP, et ce avant son traitement par le service informatique interne de l’Assemblée. De son côté, l’UIPP a fustigé dans un communiqué ceux qui « entretiennent les Français dans certains “fantasmes de complot” », démentant avoir eu connaissance de l’amendement en question avant sa publication.
Une fois de plus il faut se poser la question de savoir que fait le ministre de l’écologie, Nicolas Hulot qui semble être aux abonnés absent sur les problèmes environnementaux ?
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