Congrès des maires : une enquête confirme l’augmentation des incivilités et des violences contre les maires

Congrès des maires : une enquête confirme l'augmentation des incivilités et des violences contre les mairesSelon une enquête du Cevipof, publiée dimanche 19 novembre et que franceinfo a pu consulter, près de sept maires sur dix confient être victimes d’incivilités. Chiffre dévoilé à la veille du 105ᵉ Congrès des maires, qui débute lundi à Paris au parc des expositions de la Porte de Versailles.

Les violences contre les élus, symbolisées ces derniers mois par la démission du maire Saint-Brevin-les-Pins et l’incendie contre le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses lors des violences urbaines, ne cessent d’augmenter. «Les premières indications pour l’année 2023 suggèrent de nouveau une hausse de 15 % des violences envers les élus locaux», rappelle l’enquête du Cevipof.

Parmi les 6 000 maires interrogés lors de cette étude, près de quatre sur dix admettent avoir déjà été injuriés ou insultés. Les violences physiques ne sont dénoncées que par 2 % des maires interrogés. 12 % reconnaissent également que leur famille a aussi subi des violences. Cette enquête, commandée par l’AMF et le gouvernement l’été dernier, permet également de mieux comprendre le malaise des maires.

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Selon le Cevipof, qui s’appuie sur le répertoire national des élus, ils sont 1 300 à avoir démissionné depuis le début de leur mandature en juin 2020, «soit 450 par an contre 350 durant la précédente mandature».

En revanche, la hausse des violences n’est pas la seule raison de cette «fatigue républicaine», précise l’enquête qui parle de «causes multiples». Les maires pointent la très forte exigence de leurs administrés, des relations de plus en plus complexes avec les services de l’État, des difficultés à concilier l’exercice de leur mandat avec une vie personnelle ou professionnelle quand ils ne sont pas retraités. Les maires ne cherchent pas à gagner de l’argent.

Le gouvernement réfléchit à une revalorisation. Le Cevipof, en plus des questionnaires écrits, a rencontré en tête-à-tête une trentaine de maires.

Ne peut-on voir dans ces manques d’incivilités et d’agressions contre les maires le fait que les forces de l’ordre acceptent par des jeunes la plupart du temps de se laisser insulter, cracher dessus, voire taper, cela est inamissible et intolérable. Les forces de l’ordres indiquent qu’ils sont « habitués » et laissent donc cela sans réponse judiciaires. Dans ces conditions, comment faire respecter quelque chose lorsque les forces de l’ordres ne se font pas respecter eux-mêmes !

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