Médecine : Le mal qui touche la profession est plus profond et global
De nombreux soignants prennent la parole pour dénoncer des violences sexistes et sexuelles au sein de l’hôpital, Anna Boctor rappelle qu’il y a toujours eu des témoignages ou «des demandes d’aide auprès du service juridique» de son syndicat.
En 2020, elle cosignait avec «plus de 300 médecins» une tribune dans Le Monde, dans laquelle elle relayait sa propre expérience. Anna Boctor regrette qu’auparavant les choses n’aient «pas bougé» parce qu’elles n’étaient «pas réellement crues». L’omniprésence de ces violences au sein du milieu hospitalier peut s’expliquer, selon Anna Boctor, par le fait que la profession soit «historiquement masculine», même si «elle se féminise d’année en année». Elle assure qu’il y «a beaucoup d’entre soi» dans la profession et que beaucoup d’hommes «se protègent les uns les autres».
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La vice-présidente du syndicat des Jeunes médecins estime ainsi que «cette servilité de la profession, ce conditionnement dès le début des études est un terreau parfait pour l’omerta». Anna Boctor espère donc que la médiatisation de ce #MeToo à l’hôpital permettra de «faire bouger les choses du côté du gouvernement», informe franceinfo.