Pour Laurent Berger, les entreprises ne jouent pas assez le jeu des hausses de salaire
Les entreprises jouent « insuffisamment » le jeu sur l’augmentation des salaires, a déploré vendredi Laurent Berger. « Les négociations de branche sont trop atones, trop faibles », a estimé le secrétaire général de la CFDT, invité de Franceinfo.
« Dès qu’il y a une augmentation du Smic, il faut contraindre les branches à négocier dans les trois mois », a-t-il plaidé, « sinon on joue sur le niveau des aides publiques en les conditionnant ».
« Lorsqu’il y a versement de dividendes, il faut automatiquement des versements aux salariés de participation et d’intéressement », et « de manière structurelle », pas par « une prime » défiscalisée comme la prime Macron indique Laurent Berger.
Sur les retraites, Laurent Berger a dit ne pas « comprendre l’objectif de la réforme » voulue par Emmanuel Macron avec le recul de l’âge légal à 65 ans. S’il s’agit de « financer la perte d’autonomie », « il y a d’autres possibilités de le faire », suggère-t-il en proposant la « taxation sur la transmission de patrimoine », en soulignant que « 10 % de la population détient 50 % du patrimoine ».
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Défendant le maintien de l’âge légal à 62 ans, il a également taclé le retour à 60 ans proposé par La France insoumise, le jugeant pas réaliste. « Soyons sérieux, s’il a trouvé la recette magique pour financer la retraite à 60 ans, et pourquoi pas à 45 ans tant que l’on y est, tant mieux… », a-t-il soupiré.
🗣 Inflation à 4,8 % sur un an ➡️ “Non”, les entreprises ne jouent pas le jeu pour Laurent Berger. “On a des négociations de branche qui sont trop atones, trop faibles. Il y a des bas de grille qui commencent en-dessous du Smic.” “Il faut une conditionnalité des aides publiques.” pic.twitter.com/O4ruukQR2g
— franceinfo (@franceinfo) April 29, 2022