La fusion nucléaire avec ITER ce n’est pas pour demain
C’est l’un des projets scientifiques les plus ambitieux du moment ITER, mais il va prendre beaucoup de retard. À Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône, le réacteur expérimental international de fusion nucléaire Iter n’entrera pas en service en 2025. Les responsables du chantier annoncent, mercredi 3 juillet, un retard d’au moins neuf ans. Pour y parvenir, les chercheurs construisent depuis 2010 ce réacteur expérimental.
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Neuf ans de retard, donc pour cette première étape scientifique. Un retard qui est lié la pandémie de covid, mais également à des défauts de fabrication sur des composants essentiels. Ce retard doit se réduire progressivement. Tout cela se passe dans ce que l’on appelle un Tokamak, une machine en forme de donuts, où le plasma est contenu avec des bobines magnétiques et où se produit la fusion nucléaire.
En attendant, d’autres projets sont en cours pour maîtriser la fusion nucléaire. Aux États-Unis notamment, où des scientifiques ont informé une percée majeure en 2022. La technologie développée par ce laboratoire situé en Californie est différente de celle de Cadarache, puisqu’il s’agit de lasers utilisés pour entraîner le processus de fusion. Cela reste là aussi à l’état expérimental.
Le directeur du projet ITER le reconnaît, pour le moment, ne comptez pas sur la fusion nucléaire pour lutter contre le dérèglement climatique. À ne pas en douter, la fusion nucléaire ne sera atteignable que dans quelques décennies et encore si Iter et autre débouche sur quelques chose de concret !