C’est fini pour fret SNCF au 1er janvier 2025

C'est fini pour fret SNCF au 1er janvier 2025 Mise à jour le 10-11-2024 – Deux nouvelles sociétés distinctes vont voir le jour : Hexafret qui s’occupera du transport de marchandises et Technis qui, elle, sera chargée de la maintenance des locomotives. C’est l’aboutissement de deux années de crise au sein de l’entreprise publique qui faisait l’objet d’une procédure de la Commission européenne.

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Bruxelles reprochait à l’État français d’avoir versé des aides considérées comme illégales de 2005 à 2019 à Fret SNCF pour combler son déficit, à hauteur d’environ 5 milliards d’euros.

L’activité fret ferroviaire – le transport de marchandises par train – est ouverte à la concurrence depuis 2006 et les aides, si aides il y a, doivent profiter à l’ensemble des opérateurs du secteur, y compris les acteurs européens. Bruxelles s’est montrée intransigeante sur ce point et la SNCF a dû s’adapter. Pour ne pas aller au contentieux, au risque de perdre, la France a opté pour une autre voie.

Le gouvernement a négocié ce que l’on appelle en termes juridiques un « plan de discontinuité ». Bilan en deux phases : 1/ la SNCF a dû abandonner 23 flux de marchandises parmi les plus rentables ! (abandon à la concurrence belge et allemande notamment), l’équivalent de 20 % de son chiffre d’affaires. 2/ Obligation de séparer l’activité en deux sociétés, donc une pour le transport de marchandises (Hexafret), l’autre pour l’entretien des machines (Technis).

On parle de 10 % de suppression des effectifs, soit environ 500 personnes. Les 4 500 salariés restants de Fret SNCF vont être répartis entre les deux nouvelles sociétés. Leur statut de cheminots ne sera pas touché, avec prise en charge par la SNCF des surcoûts de leurs régimes spécifiques de retraites. Évaluation de ce surcoût pour la seule année 2025 : 20 millions d’euros.

Les quatre syndicats de la SNCF ont appelé à la grève illimitée à partir du 11 décembre, à 10 jours des vacances de Noël pour s’opposer au démantèlement du fret. Cette mesure, « c’est un carnage social et un scandale écologique », explique Julien Troccaz, secrétaire fédéral de SUD-Rail, samedi 9 novembre sur franceinfo.

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