La SNCF tient son alternative au glyphosate afin de nettoyer la végétation sur ses voies
La SNCF utilise chaque année entre 35 à 38 tonnes de glyphosate pour désherber ses voies, ce qui en fait la plus grande utilisatrice de France. Soulagement à la SNCF, qui cherchait depuis plusieurs années une alternative abordable au glyphosate, dont elle est une grande consommatrice pour désherber ses voies et leurs abords immédiats.
Les trains désherbeurs aspergent les voies et les pistes d’une solution à base de glyphosate, un produit accusé de provoquer des cancers. Le groupe public s’est lancé dans la recherche d’alternatives au glyphosate depuis 2016, dans la perspective d’une interdiction du produit.
Il s’agit d’un produit composé à plus de 95% d’acide pélargonique, un produit de biocontrôle (utilisant des produits naturels) et d’une molécule de synthèse de la famille des sulfonylurées, « puisque l’acide pélargonique seul ne fonctionne pas », détaille-t-il.
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« Ça donne un mélange qui s’approche du glyphosate sans l’atteindre », ce qui imposera de passer deux fois par an avec des matériels plus précis.
Le mélange sera uniquement utilisé sur les voies et les pistes, mais pas sur leurs abords -à plus de 3 mètres, à proximité des habitations-, qu’il faudra faucher, conformément à la récente loi Egalim (pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous).
On estime notre surcoût de maintenance lié à la sortie du glyphosate et à la loi Egalim à environ 110 millions par an », avance Jean-Pierre Pujols. Bien moins que les 300 à 500 millions d’euros un temps avancés en l’absence de solution.