Le gouvernement veut massacrer le diesel
L’exécutif n’accordera pas la vignette Crit’Air 1 aux diesels récents, une décision qui confirme que ce type de motorisation n’a plus d’avenir en France. L’étude de l’IFPEN montre surtout que les diesels peuvent être de bons élèves en matière de rejets et ont fait sur ce point de gros progrès en un temps record.
Barbara Pompili, ministre de la Transition Écologique , dit : « En particulier, les véhicules diesel présentent des émissions plus importantes que les véhicules essence sur les NOx, polluants très sensibles dans les agglomérations denses ». Elle est déjà passée à autre chose et ne jure plus que par l’électrification.
Sauf que le rapport de l’IFPEN montre qu’avec les diesels dotés de l’efficace technologie d’injection d’urée pour le traitement des NOx, la moyenne des véhicules testés est de 57 mg/km de NOx, alors que la norme en laboratoire impose une limite à 80 mg/km. Avec nos politiques, surtout écologique, autant bannir tous les diesels, même ceux qui respectent des normes très sévères et rejettent nettement moins de NOx que les anciens.
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Ce refus du Crit’Air 1, c’est donc laisser le champ libre à un bannissement du diesel dans les ZFE, qui vont se multiplier dans les années à venir, passant de 4 à 11 dès 2021. IFPEN confirme des évidences, notamment des rejets de CO2 plus bas que l’essence, liés à une consommation moindre.
C’est surtout donner le coup de grâce pour ce type de motorisation en France, une annonce qui suit de peu celle de l’arrêt de la prime à la casse pour tous les diesels en juillet 2021.
C’est aussi une manière détournée de rajouter des bâtons dans les roues du diesel, alors que le gouvernement ne peut plus mettre fin à son avantage fiscal à la pompe, traumatisé par la crise des gilets jaunes. Le diesel avait retrouvé sa clientèle logique, celle des gros rouleurs, notamment les professionnels.