Ce que la revue “The Lancet” préconise c’est moins de viande, davantage de légumes et de fruits…
Environ 100 scientifiques du monde entier insistent sur un point important dans une étude publiée le vendredi 3 octobre dans la revue américaine The Lancet. Ils l’avaient déjà dit en 2019 et le répètent aujourd’hui : dans le monde, on mange mal et il y a de grosses inégalités pour accéder à la nourriture.
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Des spécialistes de la nutrition et de l’environnement ont remarqué qu’il y a assez de nourriture pour tous dans le monde. Pourtant, près de la moitié des personnes, soit approximativement 3,7 milliards de personnes, n’ont pas accès à une bonne alimentation, à un environnement sain ou à un salaire juste. Pas de nourriture saine, ce qui veut dire pas assez de nourriture, ou bien de la nourriture de mauvaise qualité. Selon ces chercheurs, cela cause des problèmes de santé comme le diabète de type 2, des problèmes cardiaques, des cancers et des maladies du cerveau, ce qui provoque 15 millions de décès prématurés chaque année dans le monde.
Concernant l’environnement, ce rapport rappelle ce que tout le monde sait déjà. Aujourd’hui, faire de la nourriture nuit à l’environnement. Elle représente environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, sans compter l’utilisation d’eau douce et la pollution causée par les pesticides et les antibiotiques.
Malgré ce constat négatif, le rapport souligne qu’il est possible de changer les choses. Pour que tout le monde ait accès à une nourriture saine, il y a des solutions, et notre avenir dépend des décisions que nous prenons aujourd’hui, d’après le rapport. En 2050, il y aura presque dix milliards de personnes sur Terre. Pour bien nourrir tout le monde, il faut réduire les pertes et le gaspillage de nourriture, et privilégier des méthodes agricoles durables et écologiques.
Pour diminuer le risque de mourir jeune, il est important de manger plus sainement. Cela veut dire, d’après ces chercheurs, qu’il faut manger beaucoup de plantes non transformées, donc plus de fruits et de légumes, environ 500 g par jour et par personne, ainsi que plus de céréales complètes et de noix. À l’inverse, manger moins de viande, surtout de la viande rouge, c’est seulement 15 g par jour. Mangez moins de produits laitiers et évitez autant que possible les sucres ajoutés, les graisses saturées et le sel.
La dernière étude de ces chercheurs, en 2019, avait provoqué beaucoup de réactions. Beaucoup de personnes dans le secteur, notamment dans l’industrie alimentaire, ont dit que ces recommandations étaient excessives.
Une autre éventualité que beaucoup ne parlent pas ou ne veulent pas évoquer est la surpopulation mondiale. Huit milliards actuels et 10 milliards en 2050 ! Ne serait-il pas possible de réduire cela sur plusieurs décennies comme cela fut le cas pour son augmentation ? Exemple, si la Chine n’avait pas limité le nombre d’enfants, combien serait-il actuellement ?