mardi, 20 mai 2025, 14h36:45

L’effondrement du nombre d’insectes se confirme

L’effondrement du nombre d'insectes se confirme La science participative, une pratique qui implique les citoyens dans la recherche scientifique, est de plus en plus répandue. Au Royaume-Uni, des milliers de personnes ont été mobilisées ces dernières années pour surveiller la diminution des populations d’insectes. Les résultats récents de l’étude Bugs Matters, publiés mercredi, sont préoccupants.

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Plus de 9 000 Britanniques ont participé à cette initiative novatrice au cours des quatre dernières années. Le principe est simple : après un trajet en voiture, il suffit de prendre en photo la plaque d’immatriculation pour compter le nombre d’insectes écrasés. Une application smartphone qui prend en compte divers paramètres tels que la distance parcourue, la date et la météo. Les données sont ensuite analysées par deux organisations de conservation de la nature, révélant une chute d’au moins 63 % du nombre d’insectes de 2021 à 2024.

Pour Philippe Grandcolas, écologue au CNRS, ces résultats ne sont pas surprenants. Il souligne l’ingéniosité de cette méthode d’échantillonnage écologique, mettant en lumière un déclin alarmant, mais prévisible. Les causes de cette situation critique sont identifiées : pesticides, changements climatiques et la disparition des espaces naturels, tant au Royaume-Uni qu’en France.

Les insectes jouent un rôle crucial dans l’écosystème. En pollinisant les plantes, ils favorisent la production de fruits, parmi de nombreux autres services essentiels pour la nature et l’homme. Un monde sans insectes serait catastrophique, avec des conséquences graves sur la production alimentaire, le recyclage de la matière organique et la chaîne alimentaire.

Pour inverser cette tendance inquiétante, Philippe Grandcolas insiste sur la nécessité de réduire radicalement l’utilisation des pesticides. Cependant, à la fin du mois, l’Assemblée nationale française examinera un texte visant à autoriser de nouveau certains néonicotinoïdes, surnommés les « tueurs d’abeilles ». Une décision qui pourrait compromettre les efforts de préservation des insectes et de l’environnement.

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