Le gouvernement souhaite prélever deux milliards d’euros dès 2023 sur l’excédent de l’Unédic
Syndicats et patronat ont dénoncé, jeudi 28 septembre, dans une déclaration commune à laquelle seule la CGT ne s’est pas associée, une «ponction inacceptable» des recettes de l’Unédic par le gouvernement.
Le gouvernement entend prélever sur les excédents de l’Unédic deux milliards d’euros dès 2023 par arrêté, puis deux milliards à nouveau en 2024 à travers le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Cette ponction, qui pourrait atteindre un montant compris de 3,5 à 4 milliards d’euros en 2026, selon la lettre de cadrage envoyée par le gouvernement aux partenaires sociaux, «obère la capacité à discuter d’aménagements de la convention d’assurance-chômage», estiment-ils. Par cette action, le gouvernement veut financer les politiques publiques de l’emploi et de la formation ainsi que France Travail.
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Syndicats et employeurs considèrent que le cadre dans lequel le gouvernement a inscrit la négociation sur l’avenir de l’assurance-chômage «s’établit sur une trajectoire financière objectivement contestable, qui risque de fragiliser à terme l’équilibre économique du régime», informe franceinfo.