Avec du retard, le gouvernement a publié un arrêté mardi 21 mars qui interdit l’épandage de certains pesticides à moins de dix mètres des habitations. L’exécutif se plie à une décision du Conseil d’État datant de fin décembre 2022.
Les nouvelles distances de sécurité concernent les pesticides soupçonnés d’être cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques. Jusqu’à présent, ils n’étaient pas concernés par les distances de sécurité imposées il y a trois ans par le gouvernement autour des maisons.
Il s’agit des produits phytosanitaires « comportant une substance suspectée d’être cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction» dite CMR2. Pour les produits dits CMR1, dont la nocivité est avérée, l’utilisation est interdite dans un périmètre plus large, de 20 mètres autour des habitations.
C’est le Conseil d’État qui avait estimé qu’il fallait prendre en compte des distances de sécurité dans les mesures de précaution. Depuis des années, maintenant, le gouvernement et les ONG s’affrontent sur le sujet des distances d’épandages.
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Il y a un an et demi, le Conseil d’État avait déjà pointé les insuffisances. Il avait déjà demandé des distances minimales pour les pesticides dont la toxicité n’était que suspectée. Ainsi, avec du retard, le gouvernement se met en conformité, informe franceinfo.