Les glaciers des Alpes fragilisés à cause de la canicule
C’est une des conséquences les plus visibles du réchauffement climatique: dans les Alpes, la hausse des températures fragilise les pentes et “déstabilise” les glaciers en accélérant leur fonte.
Déjà, au cours de l’été 1949, le front du glacier du Tour, qui surplombe la vallée de Chamonix à 2.200 mètres d’altitude, s’était détaché suite à des années de fortes chaleurs.
“Les glaciers ont perdu 25% de leur surface en moyenne depuis trente ans”, note Ludovic Ravanel, géomorphologue et chercheur au laboratoire Edytem de l’Université Savoie Mont Blanc.
Ce que nous craignons davantage, c’est la reprise d’une activité de chutes de pierres”, soudainement libérées de leur gangue de glace, souligne le gendarme, en rappelant l’été 2019 compliqué vécu par les alpinistes dans le couloir du Goûter, l’itinéraire phare de la voie normale menant au sommet du mont Blanc.
Avec la dégradation du permafrost et la limite des températures négatives qui se fixe désormais l’été “autour de 4.200 mètres d’altitude”, certains secteurs du célèbre massif haut-savoyard “se sont bien dégradés”.
“Le plus délicat, c’est au bout de dix à douze jours de canicule, car c’est là que l’incidence sur le permafrost, et donc sur la stabilité de la roche, est la plus importante et rend les courses d’été dangereuses”.