L’Europe est atteinte par les fumées des feux de forêt canadiens

L’Europe est atteinte par les fumées des feux de forêt canadiens La première semaine de juin a vu le ciel se teinter de brume, avec des couchers de soleil aux nuances rouges et oranges, un phénomène qui pourrait être attribué aux incendies de forêt ravageant le Canada. Actuellement, trois provinces canadiennes, à savoir le Manitoba, l’Alberta et la Saskatchewan, sont confrontées à des incendies de grande ampleur, exacerbés par des conditions de sécheresse. Les images satellites fournies par le réseau d’observation européen Copernicus révèlent que les fumées ont traversé l’Atlantique et atteignent l’Europe à des altitudes élevées.

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Depuis la mi-mai, deux panaches de fumée ont survolé l’Europe. Un troisième a été observé dans le nord-ouest du continent pour la semaine du 2 au 8 juin. Cela signifie qu’une concentration accrue de particules issues de ces incendies pourrait se retrouver dans notre atmosphère, entraînant potentiellement la formation de brume ou d’un voile blanchâtre en altitude.

Cependant, cette fumée ne devrait pas affecter la santé des habitants de France et d’Europe, car les données indiquent que ces panaches se déplacent à environ 9 000 mètres d’altitude, sans impact sur la qualité de l’air respiré. En revanche, la situation est préoccupante pour les populations vivant à proximité des incendies au Canada. Une étude américaine réalisée au Nevada sur trois ans a révélé que les feux de forêt sont responsables de deux tiers des particules fines dans l’air dans les jours suivant leur occurrence. Ces particules peuvent pénétrer profondément dans les poumons, provoquant des essoufflements, de l’asthme et aggravant les maladies cardiovasculaires.

Au Canada, la qualité de l’air dans les zones touchées par les incendies est actuellement jugée malsaine, voire dangereuse, avec des concentrations de particules fines atteignant jusqu’à 60 fois les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans certaines villes.

Les panaches de fumée finiront par se disperser dans l’atmosphère. Une partie des particules retomberont au sol, notamment grâce aux précipitations, mais le dioxyde de carbone émis par ces incendies persistera dans l’atmosphère, contribuant ainsi au réchauffement climatique. Cette situation suscite des inquiétudes au sein de la communauté scientifique, qui souligne l’augmentation de la fréquence des feux de forêt et la nécessité de mieux les prévenir. En 2024, ces incendies ont été responsables de 15 % des gaz à effet de serre d’origine humaine émis dans l’atmosphère.

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