Des dockers du port de Marseille-Fos ont décidé de ne pas charger un conteneur contenant des pièces détachées pour fusils-mitrailleurs, qui était destiné à Israël
Un conteneur contenant « des pièces détachées pour fusils mitrailleurs» a été mis de côté par des dockers au port de Marseille-Fos, qui ont décidé de ne pas le charger sur un bateau à destination d’Haïfa, selon un communiqué du syndicat général de la CGT des ouvriers dockers et du personnel portuaire du golfe de Fos, diffusé le mercredi 4 juin.
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Le syndicat a indiqué avoir été alerté par plusieurs sources concernant l’embarquement prévu de 19 palettes de maillons d’Eurolinks, qui devaient quitter le port de Marseille-Fos jeudi après-midi en direction d’Haïfa, en Israël. Eurolinks, une entreprise marseillaise, est spécialisée dans la fabrication de maillons pour armes automatiques, des composants métalliques qui relient les balles de fusils mitrailleurs et permettent des tirs en rafale.
En mars 2024, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait confirmé des informations relayées par les sites Disclose et Marsactu concernant des ventes de pièces similaires par Eurolinks à la société israélienne IMI Systems, présentée comme « fournisseur exclusif » de l’armée israélienne. Le ministre Lecornu avait précisé que ces pièces étaient destinées à la « réexportation » vers d’autres pays.
La CGT a déclaré dans son communiqué que « ces maillons d’Eurolinks sont des pièces détachées pour fusils-mitrailleurs servants à l’armée israélienne pour continuer le massacre de la population palestinienne». Le syndicat a expliqué qu’après avoir alerté leurs employeurs et les autorités compétentes, les dockers avaient réussi à localiser ce conteneur.
« Le port de Marseille-Fos ne doit pas servir à alimenter l’armée israélienne», a affirmé le syndicat. « Les dockers et portuaires du golfe de Fos ne participeront pas au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien. Nous sommes pour la paix entre les peuples. Nous déplorons tous ces conflits armés qui engendrent la mort, la misère, l’exode de population», a-t-il ajouté.
