L’Union européenne veut intensifier sa lutte comme la “flotte fantôme” russe

Un plan d’action de l’Union européenne est en cours de préparation. L’Union européenne envisage de renforcer ses mesures contre la « flotte fantôme » de pétroliers exploitée par la Russie. La cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, a souligné la nécessité d’une réflexion approfondie et d’une plus grande créativité pour contrer les tentatives russes de contourner les sanctions sur les exportations de pétrole, lors de son arrivée à Luxembourg pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE le lundi 20 octobre.
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D’après un document examiné par l’AFP, l’Union européenne envisage d’entamer des négociations avec les États dont les navires de la « flotte fantôme » russe arborent leur pavillon, en vue de faciliter des « inspections pré-autorisées conformes à la convention des Nations unies sur le droit de la mer ». Elle exprime également le souhait d’introduire un nouveau « dispositif » juridique au sein de cette convention afin de mieux traiter les problématiques liées aux navires fantômes.
Au début du mois d’octobre, Emmanuel Macron a encouragé les Européens à progresser dans la lutte contre la « flotte fantôme » russe, en faisant référence à une opération récente durant laquelle un navire clandestin a été intercepté par la France dans les eaux territoriales. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, présent à Luxembourg, a annoncé que des mesures seraient prises pour restreindre la circulation de ces navires, en les sanctionnant et en coopérant avec les pays membres de la ‘Coalition des volontaires’.
La Russie utilise une « flotte fantôme » composée de 600 à 1 400 navires, selon les estimations de l’Union européenne. Parmi eux, 562 navires seront soumis à des sanctions une fois que le 19ᵉ paquet de sanctions européennes contre Moscou, en cours de discussion, sera adopté.