Un Royaume-Uni de perdu, une Écosse de retrouvée ?
Un Royaume-Uni de perdu, une Écosse de retrouvée ? Mardi, le Premier ministre britannique David Cameron quittait, pour la dernière fois, la table du Conseil européen, dans une ambiance de cérémonie mortuaire.
Sans doute sa chaise était-elle encore chaude, lorsque la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon déambulait ce mercredi dans les couloirs des institutions européennes, cherchant à renforcer les liens avec l’Union en vue d’y trouver, éventuellement, une place pour sa nation.
“Si on en vient à un point où l’indépendance (du Royaume-Uni, NdlR) est le seul moyen de rester dans l’Union, les Ecossais devraient avoir la possibilité de faire ce choix”, a-t-elle déclaré ce 29 juin, devant le slogan “Scotland in Europe” et des drapeaux écossais et européen cousus ensemble.
Donald Tusk, président du Conseil européen, était, lui, absent du carnet de rendez-vous de Nicola Sturgeon, estimant que “ce n’est pas encore le bon moment”.
A l’heure où les Européens tentent de ne pas trop enfoncer le clou sur la situation déjà pénible de David Cameron, une rencontre entre son “homologue” écossaise et Donald Tusk serait tombée comme un cheveu dans la soupe.
La possible indépendance de l’Écosse aurait crispé le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy qui, refusant que l’UE donne du grain à moudre aux indépendantistes catalans, s’est insurgé contre toute négociation avec les Ecossais.