Emmanuel Macron est accusé par la presse internationale ‘être responsable de la percée du RN

Emmanuel Macron est accusé par la presse internationale 'être responsable de la percée du RN Au lendemain du succès de l’extrême droite au premier tour des élections législatives en France, la presse européenne pointe lundi 1ᵉʳ juillet «l’échec» cinglant d’Emmanuel Macron, jugé responsable.

Le médias allemands, le Süddeutsche Zeitung dénonce «le coup de poker» d’Emmanuel Macron qui «a ouvert en grand la porte à l’extrême droite». «Si les lepénistes arrivent au pouvoir, ce sera aussi son échec, sa faute», analyse le journal, car «son optimisme et son autoglorification entrent tellement en conflit avec le pessimisme des Français que beaucoup veulent simplement voir partir». Pour Die Welt (conservateur-libéral), « cette élection enterre le macronisme» et un président qui « a fait le mauvais calcul» avec sa stratégie « moi ou le chaos».

Le Frankfurter Allgmeine Zeitung (également conservateur-libéral) fustige « la réaction inconsidérée aux élections européennes» du président français. «Le pays se dirige vers une cohabitation, peut-être vers un blocage de son système politique.

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La France pourrait être absente de l’UE et de l’Otan pendant des années. Cela ferait plaisir à Moscou», assène le quotidien. «La droite française humilie Macron», écrit The Times en une. «Ce n’est pas seulement une crise pour la France.

En Italie – pays de la dirigeante d’extrême droite Giorgia Meloni – le premier tirage du pays Corriere della Sera est cinglant : « La droite française est passée hier des héritiers de de Gaulle à ceux de Vichy et de l’Algérie française, une France provinciale et rancunière qui se croyait battue par l’Histoire. » «L’Histoire dira si Macron a été l’homme qui a retardé cette inquiétante métamorphose ou celui qui a offert la France à la nouvelle droite», résume le journal.

C’est une crise pour l’Union européenne, avec un de ses principaux membres fondateurs qui aura un Parlement, et peut-être un gouvernement, rempli d’eurosceptiques», avance encore le journal.

Le quotidien de centre-gauche La Repubblica ou encore le journal turinois La Stampa relèvent néanmoins que «rien n’est encore fait», en saluant les accords de désistements annoncés pour contrer le RN. Enfin, de l’autre côté de la Méditerranée, un éditorial du quotidien indépendant libanais de langue française L’Orient-Le Jour conclut que «la France n’est pas un îlot».

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