François Bayrou va commencer à travailler sur la proportionnelle
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Néanmoins, les avis sont à l’image de la classe politique : ils divergent. Petit tour d’horizon : le RN y est favorable depuis très longtemps, surtout quand le parti avait peu de députés, ce qui est moins le cas désormais. À la tête du groupe au Palais Bourbon, Marine Le Pen en fait néanmoins une condition de non-censure. Les partisans écologistes et insoumis approuvent, tandis que les socialistes sont divisés.
Pourtant, dans l’esprit de certains, cela « casserait les chaînes» qui les lient à La France insoumise, aux accords électoraux pour sauver leurs sièges. Des dirigeants de la coalition gouvernementale aspirent à dissocier complètement les socialistes du reste du Nouveau front populaire afin de former une grande alliance, ce qui suscite l’indignation des plus à gauche qui s’opposent à la proportionnelle.
Freinage à droite. Même au sein du gouvernement, la figure Les Républicains Bruno Retailleau n’est pas pour. «Ça va simplement casser notre lien avec les électeurs, nous déconnecter, s’énerve auprès de franceinfo un député du camp présidentiel, et puis l’Assemblée est déjà fracturée, les coalitions resteront impossibles à trouver».
Selon lui, cela serait une question personnelle pour François Bayrou : « Le Premier ministre souhaite principalement faire partie de l’histoire, mais il ne risquerait pas de compromettre son avenir à Matignon pour cela». En particulier, il est nécessaire de s’entendre sur le principe, de discuter du type de proportionnelle, des modalités et de soumettre un texte au Parlement. Il est important de souligner que cela pourrait encore prendre un certain temps.