Pour Nicolas Sarkozy, les professeurs, c’est seulement cela “24 heures par semaine, six mois par an”
Mise à jour – 12-11-2024 – Ce sont des propos qui ont fortement déplut au sein du corps enseignant. Lors des «Rencontres de l’avenir» organisées à Saint-Raphaël le 8 novembre, Nicolas Sarkozy a suscité la polémique questionnant le nombre de fonctionnaires dans l’Éducation nationale.
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Selon lui, dire qu’il n’y a «pas assez de fonctionnaires» est une «démagogie invraisemblable». «Le statut du professeur des écoles, c’est 24 heures par semaine, six mois de l’année, entre les vacances et les week-ends… », a poursuivi l’ancien président. «Alors, je sais bien, il faut préparer les cours… » ce qui a fait rire l’assemblée acquise à sa cause !
Nicolas Sarkozy de se féliciter pour sa politique de réduction du nombre de fonctionnaires menée pendant son mandat, avec le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux : «Vous prenez tous les présidents de la République, le général de Gaulle compris, depuis 1958 jusqu’à maintenant, tous, sur les huit, il y en a un qui a réduit le nombre de fonctionnaires. C’est moi, 155 000 fonctionnaires en moins, entre autres, des policiers, des gendarmes et des militaires.
Ces propos ont provoqué une vive réaction de la part de la gauche et des syndicats. « Une méconnaissance abyssale » du rôle des professeurs.
Le collectif Les Stylos Rouges, qui veut porter les revendications des agents de l’Éducation nationale, a préféré une touche plus directe : « Monsieur Nicolas Sarkozy, les enseignants professeurs des écoles vous emmerdent ainsi que les 800 000 enseignants », pointant par ailleurs les nombreux procès engagés à l’encontre de l’ancien chef de l’État.
Cela « rejoint cette volonté de casse du service public qui est sans arrêt arrêté», déplore Guislaine David. « On a vraiment l’impression d’être des boucs émissaires dans cette société». La porte-parole du SNUipp-FSU déplore l’absence, le silence de la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet et plus globalement des élus du bloc central. « Je n’ai pas entendu de soutien de la part de la ministre après les propos de Nicolas Sarkozy. » Pourtant, on en aurait besoin. Guislaine David note que des élus de la gauche au Modem ont condamné les propos de l’ex-président, mais relève également que les enseignants « n’ont eu le soutien de personne au gouvernement ou dans le camp de la droite ou macroniste ».