La prévention pour le cancer du sein est entravé par la Covid
Selon la dernière enquête de l’institut Curie, seul un tiers des femmes de plus de 50 ans se disaient en juin très bien informées sur le dépistage du cancer du sein.
Dévoilés dans la perspective de l’opération «Octobre rose», mois dédié à la prévention de cette pathologie, les résultats de l’enquête sur la perception qu’ont les Français du cancer du sein en 2020, réalisée en juin par l’institut Viavoice pour le compte de l’institut Curie, alimentent les craintes.
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S’il reste la principale source de décès par cancer chez les femmes (12 000 décès par an environ), ce cancer offre aujourd’hui de bonnes perspectives de guérison, avec 87 % de chances de survie cinq ans après le diagnostic (76 % après dix ans).
Reste que ce terrain gagné sur la maladie doit beaucoup aux campagnes d’incitation au dépistage orchestrées depuis 2004, une mammographie étant proposée tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans sans avance de frais.
Or à l’évidence, le sujet a perdu de son acuité : seules 63 % des femmes se disent concernées par le cancer du sein. En dépit des campagnes de sensibilisation lancées depuis quinze ans, la défiance vis-à-vis du dépistage demeure conséquente : à peine la moitié des femmes de 50 à 74 ans s’y plient.