25 avril 2024

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Une nouvelle vague de la Covid-19 bien partie pour percuter l’été 2022

Une nouvelle vague de la Covid-19 bien partie pour percuter l’été 2022Qu’il doit être difficile pour les autorités de piloter la réponse à cette pandémie avec une aussi piètre veille sanitaire ! À nos portes, les services publics du Royaume-Uni fournissent des indicateurs sanitaires du vingt-et-unième siècle. À partir d’échantillons aléatoires de leur population, ils estiment chaque semaine la situation épidémiologique, un peu comme les sondages politiques pour les élections. La France pratique vis-à-vis du dénombrement des cas positifs pour le Covid une forme d’élection nationale quotidienne avec un taux d’abstention considérable. Par ailleurs, cette évolution n’est pas propre en France, mais tous les pays limitrophes la connaissent aussi.

En Suisse, nous n’avons certes pas la Rolls-Royce anglaise de la veille sanitaire, mais nous analysons les eaux usées de manière systématique à Genève et à Zürich. Comme il est difficile de prédire cette pandémie, le mieux, me semble-t-il, est de se tourner vers ceux qui ont récemment fait l’expérience d’une vague analogue et de tenter de transposer les chiffres à la situation française avec toutes les précautions d’usage. L’Afrique du Sud a été le premier pays à connaître une vague due aux sous-variants BA.4 et BA.5. Ils s’en sortent aujourd’hui, après huit semaines d’épidémie, leur plus courte vague depuis le début de la pandémie.

Le Portugal nous intéresse davantage, parce que ce pays de 10 millions d’habitants est à nos portes, partage davantage de caractéristiques démographiques et économiques avec la France. Ce pays connaît une vague liée quasi exclusivement au sous-variant BA. Il est difficile de mesurer l’ampleur des contaminations pour les mêmes raisons de piètre veille sanitaire qu’en France. Les pays européens testent beaucoup moins qu’en janvier dernier. En revanche, la morbidité hospitalière et la mortalité rapportées ces dernières semaines ont été très élevées, rapporte Atlantico.fr.

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Ces taux ont surpris les autorités et les experts, car la couverture vaccinale est très élevée au Portugal, la plus haute d’Europe. Or la mortalité enregistrée actuellement y est la seconde la plus forte au monde après Taïwan. C’est à cela que le reste de l’Europe ferait bien de se préparer. En Afrique du Sud comme au Portugal, tout finit par revenir dans l’ordre sans déployer des mesures fortes, mais au prix d’une mortalité élevée dont une partie semble évitable.

L’Afrique du Sud nous avait plutôt rassurés, nous laissant penser que ces nouveaux sous-variants n’étaient pas plus virulents que BA. La principale différence entre les deux pays, et l’on peut même dire les deux continents, c’est leur démographie. Dans notre Europe vieillissante, ces sous-variants d’Omicron font des dégâts beaucoup plus considérables qu’en Afrique. Au Portugal, durant cette dernière vague BA.5, 93 % des personnes décédées avaient plus de 80 ans.

Si l’on veut éviter une surmortalité semblable à celle de la canicule de 2003 en France, si le variant BA. 5 se propage ces prochaines semaines comme il l’a fait au Portugal, il faudra grandement se préoccuper de protéger les personnes âgées contre les formes graves. Tester aux moindres symptômes afin d’instituer rapidement des traitements efficaces qui évitent les formes graves de Covid, celles qui peuvent avoir une évolution fatale. La grande inconnue de cette pandémie, ce sont les Covid longs.

À cause de la Covid long, il ne faut souhaiter à personne de contracter ce virus. Il faut rendre la qualité de l’air intérieur voisine de celle de l’air de la rue avec laquelle surviennent moins de 5 % des contaminations. Il faut ouvrir les fenêtres.

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