Les établissements scolaires voient certains de leurs élèves ignorer sciemment les gestes-barrières et multiplier les contacts dans l’objectif d’être contaminés par le coronavirus. Un petit jeu qui inquiète directions, syndicats et parents.
Se tomber dans les bras, embrasser un malade, participer à une fête clandestine… enfin, mépriser d’une manière ou d’une autre les gestes barrières. Certains jeunes enchaînent les interactions dans le but avoué d’être contaminé par la Covid-19 .
C’est souvent à la cantine – autour par exemple, d’un échange de verre – ou dans les cours de récréation que les choses se passent. Toutefois, les tentatives s’articulent aussi via les réseaux sociaux.
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Des «soirées Covid» sont ainsi organisées. «Il y avait des groupes SnapChat et tout pour dire: ‘Venez les gars, on se rejoint tous à la villa et l’on se répand la Covid’», se souvient Ibrahim, étudiant croisé à Nice. «Des soirées clandestines? Ouais, il y en a fréquemment. Ils se rejoignent tous et font la fête», prolonge Safiane, lui aussi étudiant niçois.
Bien sûr, les cas graves de Covid-19 sont très rares parmi la population adolescente. Mais outre le fait de participer activement à la diffusion de la pandémie, ces tentatives constituent tout de même un pari sur sa santé personnelle. Ainsi, Sylvie, qui en plus de militer au syndicat SNIES-UNSA Education en qualité de secrétaire-adjointe, est infirmière scolaire, explique: “Jouer avec une Covid positif, c’est extrêmement dangereux parce que l’on ne sait pas comment on peut réagir donc c’est prendre des risques, se retrouver malade et confronté à une forme grave, sévère, éventuellement à la mort”.
Comme le dis Georges Brassens dans une de ces chansons “lorsque l’on est con, on est con”. Cela se vérifie malheureusement trop souvent.