Les garants du grand débat regrettent les «interférences» de l’exécutif
Les garants du grand débat regrettent les «interférences» de l’exécutif. Les cinq personnalités chargées de veiller à l’impartialité du débat font un bilan «positif» du processus, mais déplorent les interventions répétées du gouvernement.
Les garants n’ont pas constaté de détournement massif du grand débat par des lobbies, tout en relevant «quelques cas où des associations se sont mobilisées pour poster des lettres-types» sur le site du débat.
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Ce sont surtout les «interférences» de l’exécutif dans le grand débat que les garants ont mis en question. Tout au long du processus, les ministres et le chef de l’Etat lui-même sont intervenus à de multiples reprises dans des réunions locales d’élus ou de citoyens, des opérations de communication largement médiatisées.
«Nous avons assez tôt précisé qu’il était nécessaire pour les membres de l’exécutif à se mettre en retrait du grand débat, a souligné Pascal Perrineau.
S’ouvre aussi le temps de la restitution des premiers débats, une opération sur laquelle «le gouvernement n’aura pas le monopole», se sont satisfaits les garants : «Les contributions étant en open data (donnée ouverte est une donnée numérique dont l’accès et l’usage sont laissés libres aux usagers), toute personne intéressée par la personne citoyenne» pourra y accéder et en faire sa propre interprétation.
Les garants publieront début avril leurs observations définitives sur le déroulement du grand débat.