Le groupe Accor lance l’Orient-Express dans la croisière
C’est une révolution dans l’histoire maritime … et du tourisme, souvent montré du doigts pour les émissions carbone de ses croisières. Cent-quarante ans après le lancement des premiers trains de luxe, devenus la légende de l’Orient-Express, le groupe Accor, leader mondial de l’hôtellerie, vient de commander deux navires à voiles de 220 mètres de long aux Chantiers de l’Atlantique. Une révolution, alors que ces derniers s’apprêtent à déployer à grande échelle leur système vélique Solid Sail.
Au pied du mât Solid Sail, haut de soixante-dix mètres, hissé ce vendredi 13 janvier, à la pointe des chantiers de l’Atlantique, Laurent Castaing, PDG du chantier naval de Saint-Nazaire, a le sourire. Culminant à 100 mètres de haut, ces mats permettront, selon les conditions météorologiques et un routage adapté, une navigation 100 % vélique pouvant atteindre 15 à 16 nœuds.
Et de garantir, selon les données constructeur, une économie de 30 à 40 % sur les émissions de CO₂, soit près de deux fois moins qu’avec l’énergie fossile. Ces navires disposeront d’une motorisation GNL, notamment pour manœuvrer dans les ports. Une propulsion que le groupe Accor envisage de passer à l’hydrogène quand les technologies et l’évolution de la réglementation le permettront.
L’éventuelle construction d’usines pour la fabrication des mâts en composite et de voiles en carbone en Bretagne, impliquant un pool de partenaires, ne serait pour l’instant pas tranché. Même si le futur cargo de l’amateur Néoline sera, lui aussi, équipé de deux mâts, aucune décision d’investissement ne serait à ce jour actée.
La première livraison est prévue pour le mois de mars 2026, rapporte latribune.