Les accidents de trottinettes électriques provoquent des blessures aussi graves qu’à vélo ou en moto
Un accident de trottinette électrique est loin d’être anodin. Même si l’engin roule moins vite qu’une moto, un scooter, voire un vélo, les médecins de l’APHP, Sorbonne Université et l’Inserm estiment qu’il ne faut pas faire de différence dans l’échelle des risques.
Dans leur étude sur 5 000 victimes d’accidents, menée pendant trois ans, la toute première sur la traumatologie des accidents de trottinettes électriques, les conclusions sont claires : quel que soit le deux-roues utilisé, les blessures sont tout aussi graves. Les utilisateurs de trottinettes électriques, gyropodes, monoroues ou hoverboards souffrent même davantage de traumatismes crâniens, faute généralement de porter un casque.
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Le nombre de patients admis à l’hôpital après un accident de trottinette a triplé en quatre ans. Parmi les utilisateurs admis en centre de traumatologie, beaucoup sont hospitalisés au moins quinze jours en réanimation. D’où l’importance, donc de porter un casque, mais également de prévenir les pratiques à risque. Les chercheurs notent que les accidents graves surviennent surtout le soir et le week-end, et impliquent souvent des utilisateurs très alcoolisés.