Un risque d’accident si vous passez une nuit courte avant le départ en vacances
On l’a tous vécu. La veille du départ en vacances estivales, on bosse très tard pour boucler tous ses dossiers. Ce qui retarde le moment de faire ses valises, et encore plus celui d’aller se coucher.
Comme la location de la maison démarre le lendemain, pas question de traîner le matin. On dort peu puis on prend la route. Et c’est là qu’une catastrophe peut arriver, comme le montre une étude scientifique d’Assurance prévention dévoilée ce jeudi.
Pour celle-ci, 25 bons dormeurs (qui comptent habituellement sept à huit heures de sommeil par nuit), jeunes et en bonne santé, ont été privés d’une partie de leur sommeil après 13 nuits où ils se sont bien reposés. Durant cette dernière nuit, ils n’ont eu le droit qu’à environ quatre heures de sommeil, puis ont été placés devant un simulateur de conduite sur autoroute pendant quarante minutes (ce qui équivaut à 2 h 30 de conduite en situation réelle, car la conduite sur simulateur requiert une concentration plus intense). Ils ont ensuite été soumis à quatre tests pour évaluer leur temps de réaction sur la route, via des capteurs mesurant leur vigilance.
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Et les résultats sont sans appel : « Leur temps de réaction s’allonge lors du freinage, ils manifestent des signes d’altération de l’attention », a constaté le professeur Patrick Lévy, pneumologue et professeur de physiologie à l’université de Grenoble et directeur médical de BioSerenity, une entreprise de télémédecine, informe 20minutes.
Les conséquences sont graves : « L’étude montre qu’une nuit écourtée multiplie par six le risque d’accident. Et que 24 % des personnes testées ont eu un accident sur le simulateur », poursuit le médecin.