Le monde avicole, poussins broyés, poulets massacrés
Si Jean ne mange plus aucune volaille aujourd’hui, c’est parce qu’il a travaillé dans le monde de l’aviculture pendant 20 ans.
« Je suis passé par chaque maillage de l’élevage de volailles, tous types de productions confondues (canards, poulets, dindes, etc.)», raconte l’ex-employé français, qui évoluait « dans l’un des plus gros groupes de production avicole mondial» avant de tout arrêter il y a trois ans.
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Son témoignage rejoint des vidéos diffusées récemment par l’association L214 sur la sélection des canetons pour la production de foie gras (elles sont reprises ci-dessous mais attention, ces images peuvent choquer les âmes sensibles).
La première étape pour un animal est de passer l’épreuve dite du « crash test », particulièrement violente, explique Jean. De nombreux animaux ne tiennent pas le coup.
Sur des tapis roulants, les volatiles sont triés par des ouvriers et évalués selon les attentes du producteur.
Asphyxiés, broyés ou incinérés, ils sont souvent encore vivants. Il n’existe aucune règle, donc personne ne s’offusque de ces procédés, confie Jean.
Pour éviter le cannibalisme entre les individus, les ouvriers ont l’habitude de brûler le bec des canetons. Parfois, les becs sont coupés « avec une pince ou un sécateur non-désinfecté », ce qui entraîne des infections.
« L’hypocrisie entre les différents intermédiaires, la course au rendement et la souffrance des animaux m’ont définitivement dégoûté de ce métier» indique Jean.