19 avril 2024

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Les « tueurs » des abattoirs invoquent cadences et matériel

Les « tueurs » des abattoirs invoquent cadences et matérielLes « tueurs » des abattoirs invoquent cadences et matériel. Pour la première fois, on expose leur métier à la lumière. Eux qui travaillaient dans l’ombre, dans ces abattoirs que l’on cache au grand public, voient leur rôle analysé, leurs tâches disséquées, leurs pratiques mises en cause.

Après avoir été vilipendés sur les réseaux sociaux, traités de tortionnaires et d’assassins, les voilà contraints de se justifier sur une fonction que personne ne connaît mais dont tout le monde profite : tuer des animaux pour produire de la viande.

Jeudi 23 mars, deux employés de l’abattoir du Vigan (Gard) ont été entendus par le tribunal de grande instance d’Alès, aux côtés de la communauté de communes gestionnaire de l’établissement, pour des actes de cruauté et de maltraitance sur des animaux entre juin 2015 et février 2016. Un troisième prévenu n’était pas présent à l’audience.

Ils risquent deux ans de prison et 30 000 euros d’amende pour l’un, et plusieurs contraventions de 750 euros chacune pour les deux autres. Le jugement devrait être mis en délibéré vendredi.

Ont-ils été violents dans l’exercice de leur métier? Ont-ils eu des gestes déplacés, répréhensibles, qu’ils auraient pu éviter?

A la barre, les ouvriers réfutent les infractions, invoquant, de manière parfois confuse, des situations exceptionnelles, des raisons de sécurité et surtout un matériel défaillant.

Quitte à se contredire par rapport à leurs déclarations aux enquêteurs. L’homme vient de regarder, sans ciller, la vidéo de l’association L214 qui le montre administrer deux coups de pied à un bovin étourdi.

C’est un coup avec la semelle de mes bottes en caoutchouc. On m’a appris ça dans les formations. «Les gens qui nous forment n’ont jamais mis les pieds dans un abattoir.

» «Là, c’était une nécessité de sécurité, ce sont des bêtes très vives, j’assume», ajoute-t-il, avant de lâcher : «Cette semaine encore, j’ai pris une corne de cabri dans l’oeil.

Cet argument des coups portés en réponse à ceux reçus est aussi celui de Marc S., 24 ans, poursuivi pour deux délits et licencié après l’enquête administrative.

J’étais énervé, j’avais pris un coup de chaîne dans la tête. Des propos contredits par les vidéos de L214, ainsi que ses précédentes déclarations lors des enquêtes administrative et judiciaire.

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Société de médias - PCI

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