La planète est “au bord du gouffre” annonce l’Organisation météorologique mondiale
Records battus concernant la chaleur des océans, l’élévation du niveau de la mer, le recul des glaciers… L’année 2023 a conclu la décennie la plus chaude jamais enregistrée, poussant la planète «au bord du gouffre», a alerté un nouveau rapport de l’ONU, mardi 19 mars.
Ce rapport de l’Organisation météorologique mondiale, une agence de l’ONU, montre que des records ont été battus, voire dans certains cas «pulvérisés», s’agissant des niveaux de gaz à effet de serre, des températures de surface, du contenu thermique et de l’acidification des océans, de l’élévation du niveau de la mer, de l’étendue de la banquise antarctique et du recul des glaciers.
Le rapport confirme que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne à la surface du globe de 1,45 °C au-dessus du niveau de référence de l’ère préindustrielle. Les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses, les feux incontrôlés et l’intensification rapide des cyclones tropicaux sèment «la misère et le chaos», bouleversant la vie quotidienne de millions de personnes et infligeant des pertes économiques de plusieurs milliards de dollars, alerte l’organisation.
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L’an dernier, près d’un tiers de l’ensemble des océans dans le monde étaient sous l’emprise d’une vague de chaleur marine. À la fin de 2023, plus de 90 % des océans de la planète avaient connu des vagues de chaleur à un moment ou à un autre de l’année, selon l’OMM. L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur marines entraîne de profondes répercussions négatives sur les écosystèmes marins et les récifs coralliens. Par ailleurs, le niveau moyen de la mer à l’échelle du globe a atteint un record en 2023, ce qui traduit la poursuite du réchauffement des océans ainsi que la fonte des glaciers et des nappes glaciaires.