« Nous avons été amenés à prendre des mesures sur ce qui était des risques pour les emprunteurs » avec « des prêts trop longs » et des taux d’effort au-dessus de 35 %, a défendu ce mardi sur France 2 François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, ajoutant que « l’accès des ménages restait large au crédit immobilier ».
Les critères d’octroi du crédit immobilier vont devenir contraignants : si les banques pouvaient jusqu’ici s’affranchir de ces règles, assouplies en 2020, les autorités financières vont les rendre obligatoires sous peine de sanctions.
Laurent Vimont, président de Century 21 France, a également relativisé la portée de cette mesure : « ça ne va pas concerner beaucoup de monde. » La Fédération bancaire française a indiqué prendre note de ce changement, en rappelant que « les banques finançaient de façon responsable les projets de leurs clients » et qu’elles continueraient à le faire.
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Du côté des courtiers, Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux, voit un « risque » de « fracture entre d’un côté les plus aisés ou plus âgés disposant d’une belle épargne, et de l’autre les plus jeunes disposants d’un apport moins important ».
Ces règles consistent en un taux d’effort, c’est-à-dire le montant total des dépenses liées à l’habitation rapporté aux revenus, de 35 % maximum, une durée d’endettement de 27 ans au plus dans certains cas et la possibilité de déroger à ces critères pour 20 % des crédits.
En 2020, 192,7 milliards d’euros de crédits immobiliers, hors rachats et renégociations, ont été accordés, soit presque autant que le record de 2019 (193 milliards d’euros).