8 septembre 2024

En plus du Co2, le méthane Ch4, est l’autre danger pour notre planète

En plus du Co2, le méthane Ch4, est l'autre danger pour notre planèteL’ONU vient d’alerter sur la nécessité d’en faire plus pour endiguer la hausse des émissions de méthane (Ch4) afin de combattre le réchauffement climatique. Ce document souligne l’inquiétante hausse des émissions de ce gaz à effet de serre, la contribution grandissante du méthane au réchauffement climatique et, surtout, qu’agir pour maîtriser les émissions de méthane “peut permettre de marquer des points rapidement et à faible coût dans la lutte contre le réchauffement climatique”, résume Grant Allen, spécialiste des gaz à effet de serre à l’université de Manchester, contacté par France 24.

En 2020, les émissions de méthane ont atteint un record historique et leur hausse n’a en rien été affectée par la pandémie, contrairement au CO₂. Plus largement, “par rapport aux trajectoires qui avaient été établies lors de la COP21 à Paris (en 2015), la hausse des émissions de dioxyde de carbone correspond à peu près à ce qu’on imaginait, mais pour le méthane, cela augmente beaucoup plus vite que ce qu’on avait anticipé”, note Euan Nisbet.

Autrement dit, “si on ne fait pas plus pour les maîtriser, il y a potentiellement un risque que la hausse des émissions de méthane (Ch4) annule en partie les bénéfices des efforts que nous avons entrepris pour réduire celles de CO₂”, souligne Marielle Saunois, enseignante-chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, contactée par France 24.

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L’ONU estime ainsi que réduire les émissions de méthane pourrait directement faire baisser le nombre de décès annuel à cause de la pollution. On sait qu’elles proviennent à 60 % de l’activité humaine, et plus précisément de l’agriculture, de l’extraction et du transport des énergies fossiles, à travers les fuites de méthane sur les sites industriels ou les pipelines, mais aussi des décharges à ciel ouvert, où la matière organique se décompose et produit donc du méthane.

La hausse des émissions “naturelles” de méthane le principal coupable de cette évolution. Les changements climatiques ont façonné les conditions favorables à une hausse des émissions de méthane, qui participent au réchauffement de la planète et ainsi de suite. “Le méthane se désintègre dans l’atmosphère en dix ans environ, ce qui fait que si on réduit les émissions aujourd’hui, cela aura un impact dans une décennie, alors que le cycle de vie du CO₂ est bien plus long et se compte en centaines d’années”, rappelle Euan Nisbet.

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