ONU : Sommet sur l’océan à Nice

Nice accueillera la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan, coorganisée par la France et le Costa Rica, du lundi 9 au vendredi 13 juin. Plus de 100 délégations nationales, dont au moins 51 chefs d’État ou de gouvernement, sont attendues, ainsi que des scientifiques, des ONG, et des représentants du secteur privé et de la société civile. L’objectif principal de cet événement est de discuter du « plan d’action de Nice pour l’océan », qui, selon Emmanuel Macron, constituera un moment fondateur pour la gouvernance des océans. Le président du Costa Rica a également souligné l’importance d’une action rapide et coordonnée pour garantir un avenir sain pour la planète.

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Le programme de la conférence se concentrera sur dix thématiques, notamment la lutte contre la pollution plastique, la décarbonation du transport maritime et la coopération scientifique. Paris vise à augmenter la part des océans protégés de 8,4 % à 30 % d’ici à 2030. Un autre sujet clé sera la lutte contre la pêche illégale, qui nuit aux écosystèmes marins et aux droits humains. Une déclaration politique sur la pollution plastique est aussi attendue, en préparation des négociations d’un traité mondial sur le sujet.

Le sommet mettra également en avant le traité international sur la haute mer, dit BBNJ, qui tend à créer des aires marines protégées et d’instaurer une évaluation environnementale des activités industrielles. Ce traité, adopté en 2023 et ratifié par 21 pays, nécessite 60 ratifications pour entrer en vigueur. L’ambassadeur pour les pôles et les océans a averti que sans cela, la conférence pourrait être considérée comme un échec. En plus des discussions officielles, plus de 400 événements ouverts au public seront organisés à Nice, y compris des présentations de chercheurs et d’institutions internationales sur divers sujets liés aux océans.

Un « Parlement de la mer » rassemblera également des parlementaires français, européens et internationaux pour discuter des enjeux océaniques. La présence des États-Unis demeure incertaine, à la suite de la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord de Paris sur le climat. Contrairement aux précédentes conférences, l’Unoc-3 n’a pas pour but d’aboutir à un accord juridiquement contraignant. Un projet de texte final, intitulé « Notre océan, notre avenir : unis pour une action urgente », a été négocié à l’avance et sera publié le dernier jour de la conférence.

Ce texte mentionne des engagements internationaux passés, mais ne traite pas des énergies fossiles, principales causes du changement climatique. Enfin, l’Unoc-3 se veut un tremplin vers d’autres échéances importantes, telles que la COP30 au Brésil, les discussions de l’Organisation maritime internationale sur les émissions des navires et les négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique. Le réchauffement climatique, dû aux activités humaines, représente une menace sérieuse pour la biodiversité et les sociétés humaines, mais des solutions existent notamment dans le domaine des énergies renouvelables et de la réduction de la consommation.

Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s’est réchauffée de 1,1 °C (Nouvelle fenêtre). Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz).

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