Résultats des européennes 2024
Un hémicycle recomposé. Le Parlement européen a publié, dimanche 9 juin, une première estimation de la répartition politique des 720 députés européens élus jusqu’en 2029 (15 de plus que lors de la précédente mandature). Si 81 de ces sièges dépendent des résultats des élections européennes en France, le reste des élus qui siégeront à Bruxelles et Strasbourg auront été élus lors des scrutins organisés dans les 26 autres Etats membres, entre jeudi et dimanche.
Le Parti populaire européen (droite), qui compte dans ses rangs les élus français des Républicains et la CDU allemande, va rester le groupe le plus représenté, avec 191 sièges. L’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, dont font partie les socialistes français et espagnols, reste le deuxième groupe de l’hémicycle avec 135 sièges.
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Les centristes du groupe Renew, qui était présidé par Valérie Hayer, la tête de liste de Renaissance en France, se maintiennent en troisième position avec 83 sièges. Ils devancent le groupe nationaliste des Conservateurs et réformistes, dans lequel siègent notamment les élus du parti de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, avec 71 sièges. L’autre groupe d’extrême droite, Identité et démocratie, auquel appartient le Rassemblement national, le suit avec 57 sièges.
Dans le même temps, les écologistes, regroupés sous la bannière Verts/Alliance libre européenne, reculent, avec 53 sièges, contre 72 dans la précédente mandature. Le groupe La Gauche, où siègent les élus de La France insoumise, obtient 35 sièges.
Enfin, les non-inscrits, c’est-à-dire les partis qui n’appartenaient à aucun groupe lors de la mandature qui s’achève (y compris le parti d’extrême droite allemand AfD), représentent 45 sièges. S’y ajoutent des partis non-affiliés, qui n’étaient pas représentés dans le Parlement sortant et dont on ignore s’ils rejoindront un groupe : ils ont obtenu 50 sièges.
Cette première estimation sera mise à jour par le Parlement européen dans la soirée de dimanche, à mesure de la publication des résultats définitifs des 27 Etats membres. Elle ne tient pas compte de la possible création de nouveaux groupes ou des recompositions qui pourraient intervenir au début de la mandature.
Après le score historique du Rassemblement national aux élections européennes, le chef de l’État a pris tout le monde de court en convoquant des législatives anticipées le 30 juin et le 7 juillet. Une annonce qui a fait basculer la soirée dans une autre dimension.