En Ukraine, une ONG dénonce des viols de masse par les militaires russes
Ce sont des crimes sous-estimés, mais qui existent pourtant bel et bien. En Ukraine, les militaires russes s’adonnent à des viols de masse dans les zones occupées ainsi qu’à l’encontre des prisonniers civils et militaires. Le 24 février 2022, lorsque les premières détonations se font entendre autour de Kiev, Daria, 33 ans, se réfugie chez ses parents. Durant deux jours, elle subit des viols répétés.
Dans son rapport de mars 2024, la commission d’enquête indépendante des Nations unies rapporte de nombreux crimes, de violences sexuels et de viols, qu’il s’agisse de femmes, de mineurs, ou encore d’hommes.
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Ces crimes sont difficiles à quantifier, alors que les ONG parlent de milliers de victimes. Le Code pénal ukrainien, datant de l’ère soviétique, ne reconnaît pas le viol comme un crime à part entière, explique Florence Hartmann, spécialiste des crimes de guerre.
« C’est la question qui se pose, car le crime en lui-même ne sera pas traité comme tel.» Une situation qui a poussé Daria a porté plainte devant une juridiction étrangère, qu’elle préfère pour le moment ne pas divulguer.