En Algérie “le fait d’exprimer des opinions pacifiques devient un crime”
Ce hashtag est apparu immédiatement après la chute du régime syrien début décembre. Il a été relayé par des jeunes Algériens et est devenu viral, explique Zakaria Hannache, défenseur des Droits de l’Homme, réfugié à l’étranger. «Ça a explosé sur les réseaux sociaux parce que ce hashtag-là représentait ce que les Algériens pensent. Cela a été suivi par des jeunes, des citoyens, qui ont montré leur mécontentement de la situation politique et économique en Algérie», assure-t-il.
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Le président en personne est intervenu publiquement et l’onde de choc a même touché la France, car des influenceurs Algériens ont été arrêtés sur le sol français pour apologie du terrorisme après avoir menacé de mort les opposants sur les réseaux.
En tout, côté algérien, 22 militants ont été placés derrière les barreaux, d’après les chiffres de Zakaria Hannache. La répression a atteint un point culminant, estime Sofiane Shouiter, président du centre pour la protection légale des droits humains en Algérie.
«Ça devient une politique systématique et généralisée. Toute forme de contestation pacifique provoque une arrestation, puis des poursuites judiciaires. Le fait d’exprimer des opinions pacifiques devient un crime. » Derrière ce hashtag, le régime craint la résurgence du mouvement “Hirak”, qui a écarté Abdelaziz Bouteflika du pouvoir il y a six ans, rapporte Franceinfo.