Des hauts responsables américains le reconnaissent
Des hauts responsables américains le reconnaissent. Dans un long entretien au podcast The Axe Files, l’ancien ministre de la justice reste convaincu que le lanceur d’alerter doit être jugé, mais s’est montré considérablement plus mesuré qu’il y a trois ans.
«Je continue de penser que ce qu’il a fait, et la manière dont il l’a fait, étaient inappropriées et illégales», a dit M. Holder.
«Mais je pense aussi que, lors de la décision sur sa sentence, le juge devrait prendre en compte l’utilité qu’a eue ce débat national qu’il a déclenché».
Etonnamment, l’ancien directeur de la NSA et de la CIA (l’agence gouvernementale américaine chargée du renseignement extérieur) entre 1999 et 2009, Michael Hayden, semble partager la même analyse. Dans son livre Playing to the Edge (non traduit en français), publié en février, il explique que « d’une certaine manière, et de façon limitée, Snowden a aussi été un cadeau.
98 % restants concernaient la manière dont les Etats-Unis et d’autres pays collectent des informations légitimes. Cela a été incroyablement néfaste.
Aux Etats-Unis, de nombreux responsables administratifs et politiques – dont Hillary Clinton – expliquaient depuis trois ans que, quelle que soit la portée des révélations d’Edward Snowden, ce dernier aurait dû passer par la voie hiérarchique pour dénoncer les débordements qu’il avait constatés.
Cet argument a été mis à mal ces dernières semaines, après les révélations d’un ancien responsable du programme encadrant les lanceurs d’internes au Pentagone : John Crane.