“La France est humiliée” par Israël
Prévus pour se rendre dans l’État hébreu cette semaine dans le cadre de coopérations internationales avec les réfugiés palestiniens, leurs visas d’entrée ont été annulés par les autorités israéliennes 48 heures avant le départ, bien qu’ils aient été approuvés quelques semaines auparavant. Cette décision a été prise en vertu d’une loi interdisant l’entrée aux personnes considérées comme agissant contre l’intérêt de l’État, selon le ministère de l’Intérieur israélien.
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Pour le député de la Somme François Ruffin, cette situation est jugée aberrante. Il souligne que depuis 35 ans, des délégations de ce type sont organisées sans qu’aucun refus de cette nature n’ait été rencontré. Il rapporte les propos d’une députée de la Knesset qui a mentionné que les élus français devraient considérer cet événement comme un honneur, étant ciblés par le gouvernement israélien pour devenir des témoins de l’injustice envers les Palestiniens.
Le maire de Grigny, Philippe Rio (Parti communiste), devait se rendre au camp de réfugiés d’Haïda en Cisjordanie pour rencontrer des personnes apprenant le français. Il exprime sa frustration, tandis que le maire de Trappes, Ali Rabeh (Génération.s), ressent de l’écœurement. Ce dernier souligne que les élus ne sont pas des touristes mais des acteurs contribuant à une mission de paix.
Le maire de Trappes affirme que le gouvernement d’extrême droite de Benyamin Nétanyahou doit comprendre les limites et ne peut pas altérer les relations internationales avec la France de cette manière sans conséquences. Il considère l’annulation des visas comme une mesure de représailles en réponse à l’annonce d’Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien. Les élus se disent humiliés au nom de la France et appellent à une réaction des autorités françaises.