Le rapport de la France qui accuse Damas concernant l’attaque en Syrie au gaz sarin
Le rapport de la France qui accuse Damas concernant l’attaque en Syrie au gaz sarin. Les services de renseignement français ont conclu que le gaz toxique utilisé dans l’attaque du 4 avril provenait de stocks cachés de l’armée syrienne.
De nouveaux éléments recueillis par les services de renseignement français montrent que le gaz neurotoxique utilisé provient bien des stocks du régime de Damas, censés avoir été détruits après l’accord d’octobre 2013 parrainé par Moscou et Washington.
Cinq jours plus tôt, Jean-Marc Ayrault, avait annoncé «avoir des éléments permettant de démontrer que le régime a sciemment utilisé l’arme chimique».
Elles sont accablantes pour Bachar Al-Assad, même si elles ne démontrent pas un ordre direct du dictateur syrien, seul véritable patron d’un arsenal chimique qui n’a donc pas été totalement détruit malgré ses engagements.
Les composants utilisés dans le processus de synthèse du gaz neurotoxique de l’attaque accusent directement le régime de Damas, car ce sont ceux mis au point par ses laboratoires, dont le Centre d’étude et de recherches scientifiques.
Le 21 août 2013, en effet, 1 500 personnes avaient été tuées dans une attaque au sarin dans la Ghouta, en périphérie de Damas, violant ainsi la «ligne rouge» édictée par le président américain.
Que Damas ait violé ses engagements sur le chimique devrait théoriquement ouvrir la voie à des sanctions du Conseil de sécurité.
L’appel du ministre français, en ce vingtième anniversaire de l’OIAC, à «collectivement préserver le régime de non-prolifération chimique», risque de rester vain. Car Moscou veille à protéger son allié coûte que coûte.