Le vaccin anti-Covid produit par la société franco-autrichienne Valneva sera livré en priorité au Royaume-Uni

Le vaccin anti-Covid produit par la société franco-autrichienne Valneva sera livré en priorité au Royaume-UniLes Britanniques lui ont apporté un important soutien financier quand les Européens ont traîné des pieds et que la France est restée aux abonnés absents.

Basée à Saint-Herblain, près de Nantes, Valneva a vu le jour en 2013, issue de la fusion entre deux firmes : une société autrichienne, Intercell, qui développait des vaccins contre l’encéphalite japonaise et l’hépatite C, et la start-up française Vivalis.

Philosophie de la société : « une vision d’un monde où personne ne meurt ou ne souffre d’une maladie pouvant être prévenue par la vaccination (…) et une stratégie ciblant des maladies pour lesquelles les options de traitement préventif ou thérapeutique sont limitées », lit-on sur leur site internet.

Pour l’instant, elle commercialise deux vaccins, contre l’encéphalite japonaise et le choléra, et deux autres sont en développement : l’un contre la maladie de Lyme et l’autre contre le chikungunya.

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Le Royaume-Uni a investi plusieurs millions dans l’usine de production de Valneva en Écosse. Le 12 janvier, soit quatre mois plus tard, la Commission européenne n’annonçait que des « discussions préliminaires » en cours avec Valneva, prévoyant la possibilité d’acheter 30 millions de doses dans un premier temps, puis autant dans les mois qui suivent. Si bien que le 20 avril, Valneva annonce « se concentrer sur des discussions bilatérales, pays par pays, pour fournir son candidat vaccin Covid-19 inactivé et avec adjuvant, le VLA2001 et (…) supprimer la priorité des discussions centralisées en cours avec la Commission européenne (CE) ».

« Le Royaume-Uni nous a approchés pour dire : vous avez une usine en Écosse, votre vaccin inactivé nous intéresse, est-ce qu’on peut trouver un accord ? De toute façon, le marché est déjà conclu : le gouvernement britannique aura la priorité sur les doses.

Le 4 août, même son de cloche du côté de l’UE : dans un communiqué de presse à propos d’un nouveau contrat passé pour le vaccin américain Novavax, Bruxelles évoque – encore – des « discussions exploratoires conclues avec Valneva ». Alors même que la société à l’origine de leur production a vu le jour au sein de la recherche publique française, et que la Banque publique d’investissement (BPI) détient 8 % du capital de Valneva.

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D’un point de vue technique, rien n’empêche en réalité le gouvernement français d’entamer des discussions avec Valneva, sans passer par l’Union européenne (UE). Mais, le gouvernement français reste muet, contrairement au gouvernement britannique.

Mais, que fait le pays de Pasteur ? Plus personne n’ignore que dans la course aux vaccins contre la Covid-19, la France est sur le banc de touche. Mais, c’est peut-être aussi cela le flegme britannique.

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