Nétanyahou soupçonné d’avoir organisé un système de pression sur la CPI

Nétanyahou soupçonné d'avoir organisé un système de pression sur la CPIDes révélations qui pourraient faire un peu plus vaciller le gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Selon une enquête approfondie du média israélien en ligne 972 et du quotidien britannique The Guardian, les gouvernements israéliens successifs de Benyamin Nétanyahou ont multiplié les pressions durant les dix dernières années sur le procureur de la Cour pénale internationale pour qu’il renonce à poursuivre des Israéliens pour «crimes de guerre».

Ces deux enquêtes journalistiques reposent sur des dizaines de sources confidentielles, essentiellement des membres des services de renseignement israéliens pour 972 – la grande spécialité de magazine en ligne -, mais également des membres du parquet et collaborateurs du procureur en chef de la CPI pour The Guardian.

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L’Autorité Palestinienne reconnait la CPI depuis 2015. Israël ne reconnait pas celle-ci. Le patron du Mossad, Yossi Cohen, un proche de Benyamin Nétanyahou, aurait même été jusqu’à menacer directement Fatou Bensouda, procureur de la Cours Pénale Internationale évoquant « des risques pour la sécurité de la Procureure ou celle de sa famille» si celle-ci devait prendre des décisions telles que le lancement de poursuites, rapporte le Guardian citant quelques témoins indirects.

Lorsque le procureur actuel annonce qu’il requiert cinq mandats d’arrêt le 20 mai dernier – deux visant le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense Yoav Gallant, simultanément que trois chefs du Hamas, pour «suspicions de crime de guerre et crime contre l’humanité», Karim Kahn prévenait qu’il n’hésiterait pas à agir contre toute menace qui perdurerait à l’encontre de la CPI et ses enquêtes.

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