Les pharmaciens sont en grève jeudi
De nombreux pharmaciens sont en grève, jeudi 30 mai, à l’appel des deux principaux syndicats de la profession, la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Les pharmaciens défileront aussi dans les rues pour dénoncer «la persistance des pénuries que les pharmaciens subissent au quotidien, au détriment de leurs patients, qui sont les premiers pénalisés», selon l’USPO et la FSPF. En 2023, près de 5 000 médicaments ont été signalés en «rupture de stock» ou en «risque de rupture» par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), contre 3 761 en 2022 et 2 160 l’année précédente.
Dans le même temps, les pharmaciens s’inquiètent d’une dérégulation du marché des médicaments et de «la vente en ligne de médicaments par des plateformes commerciales avec des stocks déportés», expliquent les syndicats.
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«Favoriser la vente de médicaments sur internet avec un stock déporté est une atteinte du réseau pharmaceutique et la destruction de maillage. On va être dans une course aux prix et on va faire du médicament un bien de consommation et plus de soin», alerte le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot, auprès de France 3.
«Les fermetures d’officines sur les territoires fragiles mettent en péril l’accès aux soins pour de nombreuses communautés», alertent les syndicats dans leur appel à la mobilisation. « On ne voyait pas ça avant», explique Marie Halm-Bongard, présidente de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de Bourgogne, à France 3.
La mobilisation s’annonce massive. Jusqu’à 90% des officines pourraient être fermées, selon les chiffres communiqués par l’USPO à franceinfo.