Emmanuel Macron lance lundi à Poitiers les «États généraux de la justice»
Les consultations qui auront lieu dans toute la France seront pilotées par une commission indépendante, présidée par le haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé, déjà à la tête de la commission d’enquête sur les abus sexuels sur mineurs dans l’Église.
En pleine polémique sur la lenteur de la machine judiciaire, Emmanuel Macron lance lundi à Poitiers des «États généraux de la justice» qui devront élaborer des propositions pour «remettre à plat» le système pour 2022 et au-delà, un legs pour le prochain quinquennat.
Ces états généraux sont réclamés début juin par les deux plus hauts magistrats de France, Chantal Arens, première présidente de la Cour de cassation, et François Molins, le procureur général près la Cour de cassation, inquiets des «mises en cause systématiques de la justice», critiquée pour sa lenteur et accusée de laxisme par des syndicats de police et des responsables politiques. Les deux hauts magistrats dénoncent une justice «sous-budgétée», très loin, entre autres, du niveau de l’Allemagne.
À CONSULTER AUSSI >> La justice rejette la demande de blocage des sites pornographiques accessibles aux mineurs
En réponse, l’Élysée fait valoir une augmentation du nombre de magistrats depuis 2017 et une hausse de 33 % du budget de la justice sur le quinquennat.
Cette Commission comprendra aussi les deux hauts magistrats ainsi que les présidents des Commissions des lois de l’Assemblée et du Sénat, pour assurer une approche «transpartisane», a précisé l’Élysée. La Commission aura «carte blanche» pour «une remise à plat totale», promet l’Élysée.