Éric Dupond-Moretti : «Sandrine Rousseau n’est pas procureur général de la nation»
Déjà mardi, le garde des Sceaux s’est ému depuis la Chancellerie que soit en train de naître une «justice privée». L’inquiétude est notamment nourrie par les propos de la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, affirmant que le monde politique nécessite «un code de déontologie» à part. « Il n’y a pas de code de déontologie mis en place par tel ou tel parti. Il y a la justice et il y a un Code pénal », avait alors rétorqué le ministre.
Ce mercredi sur France 2, le membre du gouvernement a enfoncé le clou, en ciblant cette fois-ci spécifiquement Sandrine Rousseau, laquelle «n’est pas procureur général de la nation». La semaine dernière, c’est elle qui a, sur le plateau de France 5, mis en cause Julien Bayou en rapportant des propos de son ancienne compagne. « Si vous avez des éléments, Mme Rousseau, vous transmettez au procureur de la République», a-t-il poursuivi.
« La justice est saisie, il faut que la justice fasse son travail.» Mais celle concernant Julien Bayou est problématique, tant elle révèle que «chacun fait sa petite tambouille».
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Un mantra repris dans la foulée par la philosophe et féministe Élisabeth Badinter, pour qui Sandrine Rousseau est «une femme qui est dans la toute-puissance et se permet de contrer la justice, mettre quelqu’un au pilori publiquement sans qu’elle sache ce qu’il s’est passé des deux côtés». «Je trouve qu’on livre en particulier des hommes à la vindicte publique sans passer par un minimum de justice», a-t-elle déclaré sur France Info.