Des élus seraient dans l’embarras si des élections en juin étaient maintenues
Alors que de nombreuses démocraties occidentales ont organisé des élections ces derniers mois, les régionales et départementales en juin en France sont en sursis. Le report se heurte au calendrier, tandis que le maintien d’un scrutin en juin effraie une partie de la classe politique.
Michel Baylac, le président de l’association des maires du Gers sait d’abord que ses confrères sont divisés sur cette question du report ou non des élections régionales et départementales.
Ces derniers mois, d’autres pays ont également organisé des scrutins, alors qu’ils sont tout aussi concernés par la crise sanitaire : le Portugal, les Pays-Bas, certains länders allemands et bien sûr les États-Unis.
« Comment voulez-vous justifier cela auprès de vos administrés, leur demander de venir en nombre dans des bureaux de vote, alors que les salles communales restent fermées aux associations, que la vie culturelle est toujours réduite ? », pointe du doigt Michel Baylac, lui-même maire de Roquelaure au nord d’Auch.
En Haute-Garonne, plus de la moitié des électeurs ne s’étaient pas déplacés au premier et au second tour des municipales l’an dernier.
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Une mission d’information s’est penché sur les aspects les plus techniques du vote par correspondance, dont certains réclament le retour et le vote par Internet. Le vote par correspondance a disparu en 1975, quand le vote par précaution a été introduit.
Le vote par Internet, « on y viendra » admettent tous les élus. 2021 n’a pas sonné son heure, c’est une certitude. Il faut d’abord lancer un marché public, choisir les prestataires, qu’ils conçoivent la plateforme sécurisée.
Le report des élections serait tout autant une équation difficile à résoudre. Organiser les élections régionales en septembre ou en octobre rendrait toute campagne quasiment impossible en amont, avec les grandes vacances d’été. En 2022, il y a les présidentielles. Et après, il faudrait reporter au-delà de 18 mois, cela réduirait trop le mandat, le Conseil Constitutionnel pourrait s’y opposer.
Des élus seraient dans l’embarras si des élections en juin étaient maintenues